PRATIQUES RÉCRÉATIVES : ENJEUX DE LA PROXIMITÉ

Programme de la séance du 14 juin 2025 09h30 – 12h30/ 14h30 – 17h

– Institut de Géographie : 191, rue Saint-Jacques – 75005 – Paris (Salle 316) –

Coordonnateurs :

Yannick HASCOËT

yannick.hascoet@univ-avignon.fr

Maître de Conférences en géographie, Avignon Université, Centre Norbert Elias UMR 8562

 

Laure MARCHIS-MOUREN ROULET

laure.roulet@univ-avignon.fr

Maîtresse de Conférences en sciences de l’information et de la communication, Avignon Université, Centre Norbert Elias UMR 8562

 

Philippe BACHIMON

philippe.bachimon@univ-avignon.fr

Professeur émérite de géographie du tourisme, Avignon Université, UMR IRD228 ESPACE-DEV

Pierre DERIOZ

pierre.derioz@univ-avignon.fr

Maître de Conférences-HDR émérite en géographie, Avignon Université, UMR IRD228 ESPACE-DEV

 

 

 

 

 

Participation gratuite, dans la limite des places disponibles.

Inscription obligatoire : assogeoagf@gmail.com

 

 

ÉLÉMENTS DE CADRAGE –

Cette journée d’étude interroge des pratiques récréatives mobilisant des environnements « proches » voire de « quotidien ». Elle cherche à les décrire et les analyser dans des contextes renvoyant tant aux sociétés souches de l’activité touristique et du temps-libre (ainsi de la France) qu’à des sociétés qui accèdent progressivement au nouveau rapport au monde induit par une nouvelle manière de l’habiter (Lazzarotti, 2011). Les pratiques récréatives étudiées dans cette journée relèvent des espaces-temps du tourisme, des loisirs ou des nouveaux modes de résidence (Knafou et al., 1997) et permettent notamment de discuter de la validité de ces découpages (Fagnoni, 2021) à mesure que les anciennes dichotomies vacillent (ici / ailleurs, quotidien / hors-quotidien, etc.). On peut penser que « le bouclage du monde » (Dolfus et al., 1999) par le « touristique » ne relève pas seulement de l’avancée au lointain des fronts pionniers de l’activité, mais aussi de conquêtes à proximité voire « ici-même ». On a ainsi pu observer des mises en tourisme relevant d’une « extension du domaine du jour » (Gwiazdzinski, 2009) ou affectant les banlieues populaires (Gravari-Barbas, Jacquot, 2013) voire des quartiers d’habitat social en hauteur (Lefort, Hascoët, 2015) ou encore s’achevant dans la résidentialisation de lieux hautement touristiques (Bourdeau, 2009). Ces différentes manifestations, par les « entrées » et les « sorties » touristiques qu’elles recèlent, ont en commun de travailler le couple exotique / endotique. Elles participent soit de l’exotisation du proche (Matthey, 2007) et de l’événementialisation urbaine, soit de la banalisation de la forme « tourisme » (Lussault, 2007), les deux dynamiques n’étant pas exclusives l’une de l’autre.

Ces différentes manifestations interrogent fondamentalement la nature du fait récréatif contemporain. En France, les colloques organisés pour l’un, par le PUCA et l’EIREST sur « Avant et après le tourisme, trajectoires post-touristiques et société civile » (2017), pour l’autre, par l’AGF sur « Les espaces du tourisme : entre ordinaire et extraordinaire » (2018), ont récemment balisé les controverses. Le travail de synthèse de Philippe Bourdeau sur « l’après-tourisme » (2018) vient également en appui. Reste que, en quelques années à peine, le phénomène de l’exotisation des espaces de proximité semble s’accélérer et cohabiter crescendo avec le tourisme international, en forte reprise. Paradoxalement, ces espaces du proche tendent à se banaliser comme d’autres formes touristiques avant eux.  Le tourisme, en se « généralisant », serait de moins en moins porteur de temporalités, sociabilités et spatialités spécifiques (Bourdeau, 2012).

Crises sanitaires, climatiques, géopolitiques et économiques s’additionnent, et donnent un nouveau sens à des pratiques de proximité souvent parées des vertus de la transition écologique : si le lointain est dans le proche, alors … Alexandre Privat d’Anglemont, déjà en 1845, s’étonnait d’un Paris en forme de « résumé du monde » (Augé, 2010) et des voyages au lointain alors que le bizarre se trouve à une course d’omnibus (Privat d’Anglemont, 1984 : 14).  Il y aurait une sorte de retour à la proximité de ce point de vue, moins une « nouveauté ». D’ailleurs, bien des pratiques de proximité ont longtemps été constitutives du loisir populaire (Corbin, 1995). Par exemple, le streetfishing, consistant à transmuter le moindre cours d’eau en un spot de pêche potentiel, peut être considéré comme une actualisation de la pêche en ville et la micro-aventure, en avatar du tourisme de proximité (Michel, 2021). Dans la même veine, l’Urbex ne serait éventuellement qu’une déclinaison d’un penchant transgressif ancien pour les lieux fermés et abandonnés du reste en voie de normalisation (Le Gallou, 2021) bien que son intérêt repose encore en partie sur la subversion et le risque. Cette journée permet donc aussi d’interroger l’étiquette de la « nouveauté » fréquemment accolée à des pratiques qui opèrent probablement plus de recyclages qu’il n’y paraît, les approches historiographiques étant nécessaires. Du côté des opérateurs territoriaux et dans le cadre de la crise de la Covid-19, on a vu réapparaître des stratégies de marketing valorisant l’analogie avec des destinations « exotiques » (Staszak, 2008). En 2007, déjà, le Jura était qualifié de « Madagascar à une heure de Lyon » (conseil départemental du tourisme). En 2020, la Bretagne était apparentée à la « Kerlifornie » ou aux « Caraibz » selon les visuels qui tous promettaient « le dépaysement proche de chez vous » (comité régional Tourisme Bretagne). Des initiatives d’opérateurs toutefois alignées sur les mutations de la demande, entre « honte de prendre l’avion » et persistance du tropisme international (Delaplace, 2021). Autres exemples, à Paris, depuis les premières mises en scène de la diversité ethnique avec l’offre de balades dans des quartiers populaires d’immigration (Corbillé, 2009) ou la pionnière importation dès 2001 d’une « plage » dans la capitale française – une idée depuis exportée tant à Montréal (Québec, Canada) qu’à Bagnols-sur-Cèze (Gard, France) – de véritables politiques d’altérisation de l’espace urbain se déploient confondant expérience « touristique » et habitante, « nature » et ville : l’ouverture de la Seine à la baignade est promise pour 2025, ruches et fermes urbaines se développent, une « forêt » se dessine Place de Catalogne (14ème), les urban trails métaphorisent les rues en sentiers (Hascoët, Roulet, 2024), etc. Diffus, programmatiques ou déjà structurants, ces dispositifs participent de l’hypothèse d’un « tourisme chez soi » (Vergopoulos, 2013). Depuis les pratiques « immobiles » (staycation) et virtuelles actualisant le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre (1794) dans une sorte de tourisme par procuration (via  les casques VR, les jeux de rôle, etc.) jusqu’aux mobilités et pratiques de proximité, toujours relatives à des déictiques spatiaux discutables (« ici », « là-bas », etc.), en passant par la permanence de la promenade (en ville, à la « campagne ») éventuellement sur les traces de plantes « sauvages » (l’urbain n’excluant pas cette perspective), l’éventail est large. Pour diverses qu’elles soient, tant par les économies, acteurs et lieux qu’elles mettent en jeu, ces pratiques – inépuisées ici et objets de travaux retenus pour cette journée d’étude – alimentent les débats sur ce que faire du « tourisme », pratiquer des loisirs et habiter (la ville, la « nature ») signifient.

Cette journée d’étude s’efforcera donc de décrire et penser, dans sa filiation historique comme dans ses pointes avancées, le système d’acteurs, de lieux et de pratiques caractéristiques de ce report de la catégorie de « l’exotique » ici-même ou « tout près », dans une variété de situations, qui restent à inventorier et réfléchir. Elle invite également à discuter des nouvelles frontières des pratiques récréatives de proximité dans un contexte multi-crises (sanitaires, économiques, géopolitiques et climatiques).

 

 

 

 

PROGRAMME

 

9h30 : OUVERTURE

Édith FAGNONI, Professeure, Sorbonne Université, Présidente de l’Association de Géographes Français (AGF)

9h45 : INTRODUCTION
Yannick HASCOËT, Maître de Conférences en géographie, Avignon Université, Centre Norbert Elias UMR 8562

Laure MARCHIS-MOUREN ROULET, Maîtresse de Conférences en sciences de l’information et de la communication, Avignon Université, Centre Norbert Elias UMR 8562

 

Résumé :

Cette introduction s’attelle d’abord à rappeler brièvement quelques balises d’une géohistoire du tourisme, non pour réciter une chronologie au demeurant bien connue, mais dans la perspective, ensuite, de mieux débattre des étiquettes de la « nouveauté » et de « l’alternativité ». Car celles-ci sont fréquemment accolées à des pratiques dont la différence, relativement au système touristique conventionnel historiquement constitué, reste en effet à qualifier et mesurer plus en avant. De ce point de vue, l’introduction rappelle des définitions longtemps stabilisées ayant trait à ce que faire du tourisme signifiait, et signifie encore, pour mieux explorer des modalités récréatives contemporaines que l’opérateur de terrain, voire l’analyste, pourrait être spontanément enclin à considérer ces pratiques comme étant en rupture avec le modèle dominant. A cet égard, l’hypothèse conjointe que le « fait récréatif » est constitutif d’un marché expansif et segmenté conduit également à explorer le couple de l’offre et de la demande et à poser de front la question de l’encapsulation marchande et de l’institutionnalisation de pratiques dont la valeur émancipatrice initiale / projetée (justice sociale, transition écologique) peut être bornée voire annulée.

Mots-clefs : géohistoire, alternativité, modèle dominant, endotique / exotique, tourisme, loisirs, récréation

10h15-10h45 : Des lieux communs aux Expositions universelles. Réécritures géographiques du proche et du lointain

Fabrice ARGOUNES, Maître de Conférences en Géographe, Université de Rouen-Normandie, INSPÉ

Martine DROZDZ, chercheuse au CNRS et à la Maison française d’Oxford

 

Résumé :

Cette présentation propose de revenir sur l’ouvrage collectif Nos Lieux communs et sur une enquête en cours sur l’histoire urbaine des expositions universelles afin de raconter le monde contemporain et ses mutations, des recompositions du local à la diversification des modes d’habiter, tout en évoquant également certaines formes d’exotisation de nos espaces de proximité. De la discothèque à l’appart Airbnb, des toits à la salle de jeux, ces récits ouvrent un dialogue entre proximité et exotisme, que nous proposons d’explorer à travers une réflexion sur un événement qui apparait comme une des origines, un modèle de référence et une forme de quintessence de l’exotisme récréatif de proximité : les Expositions universelles.

Mots-clefs : lieux communs, proximité, exotisme

10h45-11h15 : Les nuits urbaines : Paradoxes, formes, et ressorts d’un ici-même exotique intermittent

Luc GWIAZDZINSKI, géographe, Professeur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Toulouse, chercheur au LRA, Université Jean Jaurès

Résumé :

La communication s’intéresse aux pratiques et activités récréatives qui se déploient dans la nuit, cet espace-temps longtemps oublié, ce territoire vécu éphémère et cyclique marqué par les représentations contrastées. Elle s’inscrit dans le cadre d’une approche chronotopique et rythmique de la ville. Elle s’appuie notamment sur une décomposition systémique (lieux, pratiques, acteurs, représentations…) appliquée à des situations territoriales analysées ces dernières années (1998-2024) et à des enquêtes récentes (2025) auprès d’acteurs de la nuit.

Mots-clefs : Urbain, temporalités, pratiques nocturnes, proximité

11h15-11h30 :  Pause

 

11h30-12h : « Le jardin de ceux qui n’en ont pas » Les îles de loisirs en Ile-de-France, espaces récréatifs de proximité et inégalités socio-spatiales

Antoine MARSAC, Maître de Conférences-HDR, Université Gustave Eiffel, membre du laboratoire « Analyse comparée des pouvoirs » ACP (EA 3350).

Gwendal SIMON, Maître de conférences en aménagement et urbanisme, Université Gustave Eiffel, membre du laboratoire « Ville Mobilité Transport » LVMT          (UMR UGE-École des Ponts), enseignant à l’École d’Urbanisme de Paris.

Résumé :

Les « bases de plein air et de loisirs », initiées par la politique d’aménagement des années 1960, ont accompagné la planification des villes nouvelles en contribuant à structurer une offre de loisirs périurbains. Propriétés de la Région Ile-de-France depuis 1989, renommées « îles de loisirs » en 2015, elles remplissent aujourd’hui une mission de service public en accueillant environ 3,5 millions de visiteurs par an, principalement l’été avec une part importante de jeunes et de familles. Espaces de loisirs multiformes, elles fonctionnent, assez largement en saison estivale, comme une ressource de proximité pour        des usagers aux revenus moyens et modestes. Elles tendent toutefois à transformer leur modèle en intégrant, de plus en plus, des logiques d’accès différenciés et une gestion sécuritaire qui remettent en cause la nature « publique » de ces espaces, et rompent avec l’objectif initial d’accessibilité au plus grand nombre. La communication s’appuie sur une enquête menée au sein de l’île de Cergy, qui a très tôt affirmé une vocation de « centre balnéaire », plaçant les activités aquatiques au cœur de son projet, mais dont l’offre s’est progressivement marchandisée. Elle discutera la coexistence tendue entre l’espace de loisir initialement ouvert et dans la nature avec le parc de loisirs récréatifs orienté vers le « loisir-service ».

Mots-clefs : Ile-de-loisir, proximité, inégalités, gouvernance, métropole, Ile-de-France

12h-12h30 : À la pêche « on va devoir être patient, autant avoir devant soi quelque chose qui est beau ». Pêcher : seulement capturer du poisson ? Réflexions géo-situées sur une activité récréative de prélèvement à Marseille au XXIème siècle 

Julien PANAGET, Doctorant en géographie, UMR 7303 CNRS TELEMMe Aix-Marseille Université, Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme

Résumé :

À Marseille, la pratique de la pêche en mer est historiquement un des usages quotidiens du temps libre des individus vivant sur la côte (Faget, 2011). Cette ville offre une diversité de lieux de pratiques mais certains quartiers ont vu et voient encore l’accès au littoral se réduire, créant des inégalités d’accès à la pratique de leur loisir. Malgré cette diversité, certains lieux restent plus pratiqués que d’autres, pourquoi ? La parole des pêcheurs rencontrés dans trois zones de Marseille (l’Estaque, le Vieux Port et les Goudes) éclaire la richesse et la complexité de la relation que le pêcheur tisse avec le lieu, relation abordée ici à travers le concept de « Sens des lieux ». L’analyse des entretiens et des photographies prises sur le terrain montre une diversité de consommation et de rapports sensibles aux lieux qui est, en partie, induite par la diversité des espaces de pratiques comme en témoigne la citation présente dans le titre qui est issue d’un entretien mené avec un pêcheur au bout du Cap Croisette, face à l’île Tiboulen de Maïre ou « Île de la tortue ».

Mots-clefs : Activités récréatives, enquêtes de terrain, pêche de loisir, Marseille, lieux

12h30 :  Assemblée générale de l’Association de Géographes Français

Pause déjeuner

 

14h30-15h : Sports de rue : Du spot au coin de la rue à celui à l’autre bout du monde

Thomas RIFFAUD, Sociologue et chercheur associé au sein du laboratoire Santesih (UR_UM211), Université de Montpellier

Résumé :

Les pratiquants de sports de rue (skate, BMX, roller…) explorent activement les villes à la recherche de « spots » adaptés à leur pratique et à leurs envies. Cette quête les pousse à parcourir aussi bien leur environnement proche que des lieux plus lointains. Leur exploration est nourrie par la recherche de nouvelles expériences, mais aussi par les images et les imaginaires qui influencent leur perception des espaces. Cette communication sera donc l’occasion d’examiner les enjeux du couple exotique/endotique dans le cadre des sports de rue.

Mots-clefs : Sports de rue, ville, endotique, exotique

 

15h-15h30 : Dépublicitarisation et promotion du territoire : ludicisation, mise en récit et détournement sémantique

Tomas BIHAY, Maître de Conférences en sciences de l’information et de la communication (SIC), Université de Lille, membre du laboratoire GERiiCO

Frédéric AUBRUN, Professeur Assistant, BBA Inseec, groupe OMNES Education (Lyon)

Résumé :

Cette communication concerne l’étude de stratégies de marketing territorial au regard de trois cas : le jeu de réalité virtuelle « Meuse Rider » (2023) et les campagnes « Simplement merveilleux » (2021) du Pays Saint-Omer et « 5G » des vallées du Champsaur et du Valgaudemar (2020). L’objectif est de comprendre comment leurs intentions promotionnelles sont atténuées, à partir de trois procédés distincts de « dépublicitarisation » (Patrin-Leclère, Marti de Montety & Berthelot-Guiet, 2014) : une ludicisation, une mise en récit et un détournement sémantique humoristique. En complément de ces cas, la campagne d’affichage « Le Jura, si loin, si proche » déployée en 2022, qui repose sur la combinaison de ces trois procédés de dépublicitarisation, sera également évoquée. À partir d’analyses lexicale, thématique, de l’énonciation, socio-sémiotique et narrative, nous montrerons ainsi comment ces campagnes contribuent à susciter certaines représentations stratégiques des territoires tout en transformant la promotion territoriale en expérience signifiante.

Mots-clefs : Représentation, Territoire, Marketing Territorial, Dépublicitarisation, Narration

15h30-15h45 : Pause

 

 

15h45-16h15 : La fabrique de la proximité des pratiques récréatives : l’exemple du trail

Nicolas BAPTISTE, doctorant en sociologie du sport et de l’environnement, Aix Marseille Université, rattaché au Laboratoire Population Environnement Développement

Résumé :

Cette communication montre que les événements de trail sont aujourd’hui désignés comme des pratiques récréatives de proximité grâce à un travail politique et normatif d’acteurs depuis le début du XXème siècle. Dans un contexte de massification des loisirs de nature et de vulnérabilité des territoires de montagne, une enquête qualitative (entretiens semi-directifs, observations et archives) menée dans les Hautes-Alpes (2021-2023) révèle deux éléments. Le premier élément est que ces événements font l’objet de discours qui les valorisent et les justifient pour leurs retombées sociales et économiques, en s’appuyant sur une rhétorique du « local » et sur la mise en valeur de la Nature. Le second élément est que ces discours sont socialement et historiquement construits. D’abord tournés vers la réalisation de performances, les événements de course à pied, ainsi que les normes et valeurs les sous-tendant, furent remodelés par plusieurs facteurs et l’action collective de plusieurs acteurs, parfois conflictuelle : contestation du monopole fédéral, mise en tourisme de la montagne ou encore protection de la nature.

Mots-clefs : trail, local, territoires de montagne, normes

16h15-17h : CONCLUSION – Pratiques récréatives de proximité versus tourisme lointain : une opposition en trompe l’œil ?

Pierre DERIOZ, Maître de Conférences-HDR émérite en géographie, Avignon Université, UMR IRD228 ESPACE-DEV

Philippe BACHIMON, Professeur émérite de géographie du tourisme, Avignon Université, UMR IRD228 ESPACE-DEV

Résumé :

Partant de l’opposition classique entre loisirs de proximité et tourisme lointain, la communication réinterroge la notion de proximité tant du point de vue des sites et des espaces du tourisme (qui sont aussi fréquentés par des résidents, parfois majoritairement) que du point de vue des individus, dont « l’environnement habituel » qu’invoquent les définitions du tourisme mérite d’être apprécié à l’aune des mobilités contemporaines, notamment celles liées à l’emploi, ou celles qui découlent de la possession de résidences secondaires et de formes diverses de multirésidentialité.

 

Mots-clefs : tourisme, loisirs, pratiques récréatives, proximité, mobilités, espaces du quotidien, résidence secondaire

 

17h : Fin des travaux

 


 

 


25 janvier 2025

Caractéristiques et enjeux des littoraux français

La séance « Concours » inaugure – depuis 2013 – la première des quatre séances annuelles de l’AGF.

Elle portera le samedi 25 janvier 2025 sur la question des littoraux en France, et est intitulée « Caractéristiques et enjeux des littoraux français »,

coordonnée par Caroline RUFIN-SOLER, Maître de conférences en Géographie, Nantes Université, et Céline CHADENAS, Professeure des Universités en Géographie, Nantes Université.

Pour le programme détaillé voir la page « concours »

La séance se déroulera à l’Institut de géographie de Paris, 191, rue Saint-Jacques, 75 005 – Paris.

Pour participer aux travaux de l’AGF, pour des raisons d’organisation il est devenu impératif de s’inscrire à l’adresse assogeoagf@gmail.com


 

 


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